samedi 7 juin 2014

Allocution de Monsieur l'abbé Pinaud aux confirmations le 11 mai 2014 en Auvergne


Abbé Pinaud: adresse à Mgr Williamson [Télécharger]

Chers confrères, mes biens chers amis,

Le père Bruno qui est un peu chez lui ici, me demande de vous adresser quelques mots et surtout un remerciement envers Monseigneur. La France chrétienne, nous le savons aujourd’hui, solennise Sainte Jeanne d’Arc, qui nous invite à batailler pour que Dieu puisse donner la victoire car lui seul est le grand victorieux. Eh bien aujourd’hui la France remercie l’Angleterre qui vient à son secours par votre intermédiaire Monseigneur. Merci pour votre courage tranquille qui nous fortifie tous prêtres et fidèles dans notre combat de la foi. L’Angleterre qui vient à son secours par l’intermédiaire de son Evêque. Mais la France ne compte-t-elle plus d’Evêque catholiques Français ? Personne ne doute ici, j’en suis certain, que celui qui viendra sur vos traces dans quelques jours ne soit catholique. Mais les confirmés d’aujourd’hui ont préféré recevoir l’esprit de force par le ministère d’un évêque qui a refusé l’ordre de se taire pour plaire aux ennemis de Dieu. Le mutisme volontaire que nous constatons chez vos trois confrères choisis avec vous par Monseigneur LEFEBVRE Pour être les gardiens vigilants du combat de la foi et bien ceci c’est la voie tout indiquées pour la perte de l’ouïe et de la vue. 


L’histoire se répète dit-on. En effet, cette cérémonie d’aujourd’hui me rappelle ma propre confirmation par Monseigneur Lefebvre il y a 37 ans, le 14 mai 1977 à Sigournet en Vendée. Là c’étaient retrouvées toutes les familles résistantes de l’époque, familles de Vendée, du Poitou et de la Bretagne. Là c’étaient retrouvés tous les prêtres, tous ces curés réfractaires persécutés par leur hiérarchie, et , je ne veux pas faire aujourd’hui d’application, mais je ne puis m’empêcher de constater qu’aujourd’hui la FSSPX se montre aussi généreuse dans ses injustes sanctions que l’Eglise de Paul VI. Monseigneur Lefebvre était suspens a divinis depuis quelques mois en mai 1977. Et Monseigneur, vous me faisiez l’impression tout à l’heure durant cette cérémonie du Christ entre deux larrons puisque vous aviez deux condamnés, jugés avec vous. Constatons cependant que 2014 n’est pas 1977, parce qu’en 40 ans, nous avons acquis une expérience certaine et je constate que la préparation de cette cérémonie aujourd’hui est beaucoup moins improvisée que ne l’était celle du 14 mai 1977. Bravo à vous, fidèles vaillants qui avez organisé cette belle cérémonie. Votre détermination sereine et joyeuse rassure vos prêtres encore trop attachés aux choses de la terre et qui restent timide devant l’inconnu des jours avenirs. Si nous appliquons 1977 à la fraternité, 2014 n’est pas encore 1977 parce qu’aujourd’hui Monseigneur vous n’avez administré sous condition la confirmation à aucun confirmé par la FSSPX. Je dois rajouter encore. Sous cet aspect 2014 n’est pas 1977, mais 2014 est peut-être 1960, est-ce illégitime de penser que 1977 vient après 1960, est-ce illégitime de penser que lorsque la Fraternité se sera suffisamment rapprochée de la Rome moderniste, le temps des confirmations faites par elle deviendra également le temps des confirmations sous conditions à refaire. Mais si 2014 n’est pas 1977, il faut reconnaitre que les temps ont bien changé. Le père Calmel disait cette année-là que le monde était un enfer climatisé. La clim est toujours là, en attendant qu’elle saute ce soir, demain ou après-demain, Monseigneur vous nous rappelez que les crimes ne resteront pas impunis et St Pie X se demandait lui-même si l’homme de perdition n’avait pas déjà fait son apparition sur la terre. Constatons que notre monde fait tout pour l’accueillir. Si Dieu veut nous faire témoin de l’arrivée de cet homme de perdition, eh bien que cet homme de perdition nous trouve occupé à construire, à reconstruire, nous trouve occupé à la construction persévérante du royaume de dieu dans nos cœurs c’est-à-dire la conservation intrépide de notre foi dans la fidélité joyeuse et la charité, parce que nous savons Monseigneur, vous nous l’avez répété suffisamment : Dieu est Dieu et il ne meurt pas avec sa grâce nous voulons qu’il soit le premier servi. Merci Monseigneur.