lundi 4 août 2014

Conférence de Mgr Williamson à Cadillac le 2 mai 2014 (Transcription de la conférence sans questions)




Le script de la conférence sera prochainement disponible au format pdf.

La mauvaise nouvelle


Eh bien, l’Evangile en Grec, c’est la bonne nouvelle. Moi, j’ai la mauvaise nouvelle, je risque de ne broyer que du noir. A la fin, peut-être, je serai un peu plus gai, je réussirai à me remonter le moral, peut-être, mais ce n’est pas sûr. Parce que la situation est extrêmement grave. Et nous autres, de façon générale aujourd’hui, nous ne souffrons pas assez, nous n’avons pas assez souffert pour comprendre. Eschyle, le grand dramaturge grec parmi les auteurs classiques, disait: c’est lorsqu’on souffre qu’on apprend.

Et il faudra que le Bon Dieu nous fasse souffrir, pour que nous autres hommes, nous apprenions de nouveau. Parce que tant qu’on ne souffre pas, on est dans le chaud et dans le confort. L’économie va mal mais ça ne coince pas encore, on est encore assez confortable, et donc, nous ne comprenons pas. Alors tout le monde est dans la fantaisie, n’est-ce pas, c’est le Disneyland implicite sinon explicite. Tout le monde nage dans la fantaisie. Il n’est absolument pas surprenant à ce moment-là, que la Fraternité glisse comme le reste de l’Eglise. Il n’est pas surprenant que l’Eglise universelle ait glissé dans les années soixante, il n’est pas du tout surprenant que la Fraternité glisse maintenant.

On va peut-être reconstituer une résistance, elle glissera. Alors réjouissez-vous, réjouissez-vous : tout fiche le camp ! Il va falloir quelque chose comme le Déluge au temps de Noé, pour remettre les pendules à l’heure. Rien de moins ne le fera ! Sauf pour quelques individus et quelques familles. Il y a une citation du cardinal Pie à cet effet : la foi va se réduire aux dimensions d’une famille ; une citation comme cela, peut-être que l’un ou l’autre d’entre vous connaît cette citation. Le cardinal Pie qui voyait clair, qui voyait très clair ; et vous vous souvenez de cette citation du cardinal Pie : le général romain qui revient à Rome battu à plates coutures par les sauvages, que sais-je, et la populace à Rome l’applaudit parce qu’il n’a pas renoncé, il veut encore se battre, il s’est fait battre, mais il ne s’est pas fait abattre.

Et ça, c’est le plus qu’on puisse espérer aujourd’hui. Nous nous faisons battre, nous nous faisons battre, nous nous faisons battre, le tout c’est de ne pas se faire abattre. Mais je ferai tout pour vous abattre ce soir. Bon, alors vous savez à quoi vous en tenir !


L’erreur du monde moderne : la négation du péché originel 


Une belle citation de Mgr Lefebvre sur la fin de ses jours, dans le livre de Monsieur l’abbé Pivert « Nos rapports avec Rome » , il dit vers la fin, son dernier chapitre, le chapitre IX : « Le dernier message : les pro et les anti-Syllabus » . Le Syllabus, vous le savez, c’est le catalogue des quatre-vingts erreurs du monde moderne, catalogue fait par Pie IX et publié en 1864.

C’est le monde moderne tout craché. C’est toutes les erreurs qui sévissent aujourd’hui. Donoso Cortès, un écrivain libéral converti, mais converti pour de vrai, Donoso Cortès a contribué beaucoup au Syllabus. Lisez, si vous mettez la main dessus, sa lettre au cardinal Fornari, parce que c’est un diagnostic - j’aurais pu l’apporter avec moi, je ne l’ai pas apportée avec moi - mais c’est une liste des erreurs des modernes, et très intéressante. Donoso Cortès dit : « grand nombre de ces erreurs se ramènent à une seule : la négation du péché originel ». 

Malheureusement j’ai oublié de l’apporter avec moi, parce que c’est très intéressant comment il ramène beaucoup à la négation du péché originel. Et Disneyland c’est la négation du péché originel. Tout le monde est beau, tout le monde est doux, tout le monde est gentil : mais nous sommes tous gentils, n’est-ce pas ? Il faut surtout être gentil, et puis parce que Mgr Fellay est gentil, n’est-ce pas, il veut que nous soyons gentils et il est seulement pas gentil si on ne veut pas entrer dans son système de gentillesse, comme tous les libéraux : les libéraux, ils roucoulent comme des pigeons, n’est-ce-pas, des colombes : rou-cou, rou-cou, grou, grou, grou…Mais attention si on s’oppose à leurs pigeonneries ! Alors là, cric ! C’est les griffes de faucon qui sortent. Les libéraux sont sans miséricorde pour ceux qui s’opposent radicalement, fondamentalement à leur système.

Le libéral est un hypocrite. Il est hypocrite parce qu’il fait la guerre à Dieu, tout en faisant semblant de raviver les valeurs chrétiennes : il fait semblant d’être gentil, ce qui est un simulacre de la vraie charité, mais en même temps il chasse Dieu qui est le fond de la vraie charité. Donc le libéral est un hypocrite foncier. Et le monde moderne est pourri avec ça, pourri ! pourri ! pourri ! Nous sommes des pourris, n’est-ce-pas, ne nous félicitons pas de grand-chose. Parce que je ne sais comment…si, j’ai une façon de se défendre de la pourriture : c’est quinze mystères du rosaire par jour. Le rosaire tout entier, faire un rosaire par jour : là, je crois, on peut se protéger. Mais par ailleurs…

Le libéralisme est une contamination : vous laissez gangrener le petit doigt, et puis c’est la main, puis c’est le coude, c’est l’épaule enfin. C’est terrible, dans la Fraternité, le nombre de bons prêtres qui se laissent gangrener par ce Disneyland à la tête, n’est-ce-pas. Disneyland apparemment si gentil, et radicalement si faux, absolument faux ! Ah ! C’est dégoutant cette fausseté des libéraux, c’est dégoutant ! Mais, que voulez-vous, tellement de personnes ne le voient pas, tout le monde est embarqué dans la fantaisie, dans la gentillesse, etc. Bon. 

Voici un passage en particulier, vers la fin de ses jours, après avoir sacré les évêques en quatre-vingt-quatre . Mgr Lefebvre a donné en quatre-vingt-dix, donc à six mois de sa mort, en automne quatre-vingt-dix (il est mort au printemps de quatre-vingt-onze), à six mois de sa mort, il a donné une retraite sacerdotale à Ecône.

Le passage que je vais citer vient de cette retraite sacerdotale. Il a eu plus de temps pour lire, parce maintenant qu’il avait quatre petits qui pouvaient courir le monde pour les ordinations et les confirmations. Il a eu le temps d’écrire, il a écrit. Il a lu un grand volume sur le catholicisme libéral au XIXème siècle, par Emmanuel Barbier. Livre mis à l’Index, c’est une question que je n’ai pas approfondie, je ne sais pas pourquoi, peut-être parce que ça mettait en question tellement d’hommes d’Eglise, tellement de prélats, n’est-ce-pas. Tout comme les hommes d’Eglise s’acharnaient contre le message de La Salette parce que Notre Dame osait suggérer que les hommes d’Eglise n’étaient pas parfaits, de même, c’est possible, on a mis Emmanuel Barbier à l’Index parce qu’il mettait en question la ligne officielle de l’Eglise qui devenait libérale, qui se faisait libérale au XIXème siècle. Bref.

Mgr Lefebvre le lisait par intérêt, et il disait, attendez voir, je pourrais vous lire toute cette conférence, et ça ferait la meilleure des lectures, des conférences…il dit :

« Le problème demeure très grave et il ne faut surtout pas le minimiser. »

Parce que déjà en quatre-vingt-dix surgissait ce : ah ! Rapprochons nous des romains, le problème n’est pas si grave, ils sont gentils, nous sommes gentils, tout le monde est gentil, nous pourrons nous entendre, il ne doit pas y avoir de problème, eeeeeh…Ouais ! Et Mgr dit : non, non, « le problème demeure très grave et il ne faut surtout pas le minimiser. » 

C’est ce qu’il faut répondre à tous ceux-là qui vous demandent si la crise va finir, s’il n’y aurait pas un moyen d’avoir une autorisation pour notre liturgie, pour nos sacrements.

« Certainement la question de la liturgie et des sacrements est très importante, mais plus importante encore est celle de la foi. Pour nous cette question est résolue car nous avons la foi de toujours, celle du concile de Trente, du catéchisme de saint Pie X, de tous les conciles et de tous les papes d’avant Vatican II, en un mot la foi de l’Eglise. »

Le Vatican II de la Fraternité


Ce n’est plus le cas, la Fraternité brade la foi de l’Eglise actuellement.

« Mais à Rome ? La persévérance et la pertinacité des idées fausses et des graves erreurs de Vatican II continuent. C’est clair […]
« Ces temps-ci (puisque je suis un peu en chômage) [Parce qu’il a fait quatre petits] j’ai relu le livre que vous connaissez bien, de Barbier, sur le catholicisme libéral. »

Malheureusement, probablement peu de séminaristes et de prêtres de la Fraternité ont lu le Barbier. Moi je n’ai pas lu moi-même, mais je sais au moins de quoi il s’agit. 

On n’a pas assez formé les séminaristes et prêtres de la Fraternité pour la contrerévolution. Et ces braves petits ne comprennent pas le mal du monde moderne. C’est désagréable de connaître le mal du monde moderne, mais c’est indispensable. De connaître on ne veut pas, on ne veut pas.

« Il est frappant de voir que le combat est exactement celui des grands catholiques du XIXème siècle depuis la Révolution, et le combat des papes Pie VI, Pie VII, Pie VIII, Grégoire XVI, Pie IX, Léon XIII, saint Pie X jusqu’à Pie XII. Or, en quoi se résume-t-il ? C’est Quanta cura et le Syllabus de Pie IX, et Pascendi dominici gregis de saint Pie X. Ce sont des documents sensationnels, qui d’ailleurs ont fait choc en leur temps, et qui ont exposé la doctrine du Saint Siège devant les erreurs modernes. C’est la doctrine que l’Eglise a opposé aux erreurs qui se sont manifestées au cours de la Révolution, particulièrement dans la Déclaration des Droits de l’homme. »

Et aujourd’hui, n’est-ce-pas, ce qui se passe à l’intérieur de la Fraternité Saint Pie X, c’est son Vatican II. Les braves et bons prêtres de la Fraternité ont voulu refaire l’Eglise des années cinquante, ce qui fait qu’ils passent maintenant par leurs années soixante, c’est logique. Les années cinquante ont mené aux années soixante et à l’effondrement du Concile, et si on veut refaire les années cinquante on va refaire les années soixante, c’est exactement ce qui se passe. Et comme à Vatican II, les parallèles n’en finissent plus. Et comme à Vatican II il y a eu tellement de bons prêtres après le Concile qui ont glissé, glissé, glissé…Sortant du concile Vatican II en soixante-cinq, Mgr Lefebvre nous disait au séminaire, disait, n’est-ce-pas : nous étions en sortant du Concile deux cent cinquante évêques qui étions résolus à rester coude à coude pour défendre la foi. En quelques années : dissipés…et au bout de quelques années de plus : deux seuls ! Dont un n’osait pas s’affronter : Mgr de Castro Mayer ne se montrait pas en public.

Il a fallu qu’il fasse sa retraite, en quatre-vingt-un, pour enfin se manifester. Et puis il s’est manifesté magnifiquement en quatre-vingt-huit, où il a paru ; il a fait, vous vous souvenez ce petit sermon dans la cérémonie des sacres des quatre évêques de quatre-vingt-huit. Et Mgr Lefebvre a été extrêmement reconnaissant, parce que cette intervention spontanée et parfaitement libre de Mgr de Castro Mayer était la preuve, pour Mgr Lefebvre, qu’il n’avait pas, en lançant et maintenant la Fraternité Saint Pie X, il n’avait pas fait sa propre cuisine : ce qu’il avait fait c’est exactement la même religion que Mgr de Castro Mayer, comme le disait Mgr de Castro Mayer, donc c’était la chose catholique et non pas la chose lefebvriste.

Mgr Lefebvre était très reconnaissant pour cela, mais il a fallu que Mgr de Castro Mayer fasse sa retraite en quatre-vingt-un, pour enfin se mettre aux côtés de Mgr Lefebvre en public. Il l’a fait, mais même lui toutes les années soixante-dix, ne s’est pas manifesté.
« C’est le même combat que nous livrons aujourd’hui : il y a les pro-Syllabus, le pro-Quanta Cura, les pro-Pascendi et il y a ceux qui sont contre. C’est tout simple. »

Et Mgr commente un peu plus sur le Syllabus :

« […] Nous sommes exactement dans la situation du cardinal Pie, de Mgr Freppel, Louis Veuillot, du député Keller en Alsace, de Ketteler en Allemagne, du cardinal Mermillod en Suisse, qui ont combattu le bon combat, avec la grande majorité des évêques, car à cette époque-là ils avaient la chance d’avoir la grande majorité des évêques avec eux. »

Mais maintenant ! La crise s’est bien empirée depuis le temps de Mgr Lefebvre. Quarante ans de la pourriture qui avance sans presque rien qui la retienne…


Un libéral ne se convertit pas


Et donc, on est dans une situation absolument au-delà des capacités humaines de récupérer. Dieu seul peut : Adjutórium nostrum in nómine Dómini ! C’est le moment de lire et de prier les psaumes, n’est-ce-pas : notre « aide » est au nom du Seigneur. C’est pas du côté des hommes, il n’y a rien à espérer, rien, rien, rien. Réjouissant, n’est-ce-pas ? C’est vrai, c’est vrai. Enfin, presque rien : il y a de braves prêtres, il y a encore une poignée de braves prêtres. Il y a d’autres prophéties, n’est-ce-pas, Marie Julie Jahenny : « les fidèles se réduiront à un très petit nombre ». Autre prophétie, je ne me souviens plus […] :« les fidèles pourront se regrouper sous les feuilles d’un seul arbre », quelque chose comme ça.

Je ne retiens pas les détails, les citations exactes, mais c’est là où l’on va. Alors ceignez-vous les reins parce que vous en aurez besoin. Préparez-vous. Mgr dit qu’au moment de Vatican II il n’y avait absolument plus la majorité des évêques du bon côté, la majorité des évêques ont glissé du mauvais côté. Et ce qui est grave dans la Fraternité aujourd’hui, je l’ai déjà dit, le nombre de bons prêtres qui glissent…c’est très triste. Ils sont braves, mais ils ne sont pas « assez » braves. On dit en américain : cette crise ne prend pas de prisonnier: "this crisis takes no prisoner". Ou on survit ou on est mort, il n’y a rien entre les deux.

Combien…Cette contamination : on se laisse contaminer un peu…C’est fini ! Je me souviens, au séminaire, le Père Barielle citait toujours son grand maître, le Père Vallet. Ancien jésuite espagnol de Catalogne, maître des Exercices, qui nous a donné les Exercices de cinq jours, qui a mis les Exercices de saint Ignace dans la forme que nous connaissons, beaucoup d’entre nous, de cinq jours donc, que le Père Barielle a injectés dans les veines de la Fraternité, que la Fraternité depuis a prêchés dans le monde entier…eh bien le Père Vallet disait : « un libéral ne se convertit pas. » Et ça c’est très vrai, très vrai ! Bon, il y a la grâce de Dieu, il y a des exceptions, mais humainement parlant un libéral est irrécupérable.

On se laisse gagner par la pourriture, et c’est fini, en général.

« Certains voudraient changer ceci ou cela, [dans la Fraternité] se rallier quand même à Rome, au pape…nous le ferions, bien sûr, s’ils étaient dans la tradition, et s’ils continuaient le travail de tous les papes depuis le XIXème siècle et de la première moitié du XXème. Mais eux-mêmes reconnaissent [ces papes] qu’ils ont pris une voie nouvelle, que le concile Vatican II a ouvert une nouvelle ère, et que l’Eglise parcourt une nouvelle étape. »

On a voulu tout renouveler, n’est-ce-pas, c’est un renouveau absolument fou, mais…Mgr Fellay a réussi de main de maître, à « renouveler » entre guillemets, la Fraternité. Il a changé la Fraternité : la Fraternité de Mgr Lefebvre est mourante, sinon morte, et maintenant il faut parler de la néo-Fraternité.

Son ornementation est complètement différente. Remarquez, je parle beaucoup de la Fraternité, c’est ce que je connais un peu, mais la Fraternité n’est pas l’alpha et l’oméga de l’Eglise, c’est évident. Ou ça devrait être évident. La Fraternité n’est pas le début et la fin de l’Eglise. Et une raison pour sa chute, c’est que le Bon Dieu a bien pu vouloir la punir pour cette présomption qu’elle est le salut de l’Eglise. Ça c’est une présomption. Mgr Lefebvre ne disait pas ça.

« Je pense qu’il faut inculquer cela à nos fidèles, de telle manière qu’ils se sentent solidaires de toute l’histoire de l’Eglise. Parce qu’enfin cela remonte même avant la Révolution : c’est le combat de Satan contre la cité de Dieu. Comment cela va-t-il se résoudre ? c’est le secret de dieu, un mystère. Mais il n’y a pas à se faire de souci, il faut avoir confiance dans la grâce du Bon Dieu. »

Adjutórium nostrum in nómine Dómini : notre espérance est en Dieu et pas dans les hommes.

« Que nous ayons à combattre contre les idées actuellement en vogue à Rome, celles que le pape exprime, ainsi que Ratzinger, Casaroli, Willebrands, et tant d’autres, c’est clair. Nous les combattons parce qu’ils ne font que répéter le contraire de ce que les papes ont dit et affirmé solennellement pendant un siècle et demi. 
Alors il faut choisir. […]
Ils disent qu’il faut être charitable et avoir de bons sentiments, qu’il faut éviter les divisions…après tout ces gens-là disent quand même la bonne messe, ils ne sont pas si mauvais qu’on le dit…Mais ils nous trahissent ! dit Mgr Lefebvre. Donc cette Fraternité Saint Pierre et tous ceux-là, ils nous trahissent, ils donnent la main à ceux qui démolissent l’Eglise, à ceux qui ont des idées modernistes et libérales pourtant condamnées par l’Eglise. Donc maintenant ils font le travail du Diable, eux qui travaillaient avec nous pour le règne de Notre Seigneur, et pour le salut des âmes. 
Oh, pourvu qu’on nous accorde la bonne messe, [Bon, le ton de voix de Mgr Lefebvre n’aurait pas été moqueur, c’est évident, il est un peu plus tard, je me permets : pourvu qu’on nous accorde la bonne messe] on peut donner la main à Rome, il n’y a pas de problème. Voilà comment ça marche ! Ils sont dans une impasse car on ne peut pas à la foi donner la main aux modernistes et vouloir garder la Tradition. »

Une croisade pour concilier les inconciliables


C’est là où je vais en venir. Cette croisade pour concilier les inconciliables procède d’une pourriture de l’esprit, une pourriture de l’intelligence, pourriture hégélienne si vous voulez, si on veut accuser un philosophe en particulier ou deux, Kant, Hegel et les Allemands…Bien sûr, les Allemands ! Mais leur ancêtre était Descartes…et entre Descartes et Hegel, il y a eu Locke, […] et Hume, d’un pays outre-manche : donc tous on est coupables ! Alors ne supposons pas que toute la faute incombe aux Allemands. La philosophie moderne ! La philosophie moderne qui libère l’homme de la réalité. Et on arrive, c’est dans les rues, c’est dans les mœurs, c’est partout maintenant : on est libéré de la réalité.

On nage dans la fantaisie, parce qu’on a laissé derrière la réalité. La fantaisie est tellement plus belle que la réalité ! Alors la réalité va revenir. Chassez la nature, elle revient au galop : chassez la réalité, elle va revenir. Et la forme qu’elle va prendre, c’est un déluge. Le Bon Dieu, au moment du premier Déluge, de Noé, mille ans après Adam, trois mille ans avant Notre Seigneur, le Déluge a été un grand acte de miséricorde. Les hommes s’étaient corrompus, exactement comme aujourd’hui, et de façon irrécupérable. Si le Bon Dieu voulait encore sauver quelques âmes, il fallait laver cela par un déluge qui a monté partout. Et les gens, vous imaginez ont tous couru à la colline la plus proche, ils se sont serrés de plus en plus, de plus en plus, de plus en plus…et puis finalement ceux qui étaient au bord se noyaient. On a eu le temps de faire un acte de contrition, c’était la seule façon de sauver encore quelques âmes au moment de Noé.

Parce que la corruption, comme aujourd’hui : la corruption était telle que si ces jours-là n’étaient pas abrégés, tous tomberaient, finiraient en enfer. Et c’est comme ça aujourd’hui. Moi, je n’ai pas confiance que dans cinq, dix ans je tiendrai encore la route, hein ? Je n’ai pas confiance, pas confiance en moi ! Bon, j’essaierai de prier le rosaire tous les jours jusqu’à ce moment-là, et avec l’aide de la Très Sainte Vierge, je vais peut-être tenir la route, mais…Le globalisme est beaucoup plus dangereux que le communisme dur et stalinien. Le stalinisme, on savait qui était l’ennemi : c’était dur c’était clair, c’était net. Le globalisme c’est tellement gentil et doux, et persuasif…Ca roucoule comme une colombe, c’est un gros sourire, n’est-ce-pas, c’est gentil…Ah ! Mais c’est persuasif ! On se fait attraper…Monsieur l’abbé, vous ne pouvez pas manquer de gentillesse, vous manquez de charité, vous n’êtes pas charitable, ouais, ouais, ouais, ouais, Ah ! Ah ! Ah ! Garrigou-Lagrange, grand théologien Dominicain, il dit : la philosophie de Kant donne la nausée, donne la nausée à l’esprit sain : S-A-I-N ! Pas S-A-I-N-T ! Remarquez, je dis toujours : S-A-I-N c’est les quatre cinquièmes de S-A-I-N-T ! Mais on l’oublie aujourd’hui. La sainteté aujourd’hui ! Ah, il faut absolument se dégager de la terre : moi je suis saint, je flotte sur les nuages, je suis un prince des nuées, je suis un saint ! Ah ! C’est faux, c’est faux, c’est faux, c’est faux ! Cette spiritualité…ah ! Bon. Bon. Je vais lire, je vous ai prévenu. Alors nous arrivons au paragraphe où je veux en venir :

Les prêtres de la Fraternité n’ont pas compris la Révolution


« Il faut savoir si nous voulons collaborer aussi à la destruction de l’Eglise, à la ruine du règne social de Notre Seigneur, ou bien si nous sommes décidés à œuvrer au règne de Notre Seigneur Jésus-Christ
Tous ceux qui veulent venir avec nous, pour travailler avec nous, Deo gratias, nous les accueillons, peu importe d’où ils viennent, mais qu’ils ne nous disent pas de quitter notre chemin pour aller avec eux collaborer avec les autres. Ce n’est pas possible.
Tout au long du XIXème siècle, les catholiques se sont littéralement déchirés à propos de ce document du Syllabus, pour, contre, pour, contre… »

Et puis il cite le comte de Chambord qui, vers…1885, vers là, a refusé de marcher avec la maçonnerie:

« Je ne consentirai jamais d’être le roi légitime de la Révolution. »

Il avait parfaitement raison, comme disait Mgr Lefebvre.

« […] Il avait raison, c’est à choisir. Avec le Pape il choisissait les principes d’avant la Révolution, principes catholiques et contre-révolutionnaires. Et nous aussi nous avons choisi d’être contre-révolutionnaires, avec le Syllabus, contre les erreurs modernes, d’être dans la vérité catholique et de la défendre. »

Une grande erreur de la Fraternité, c’est que les prêtres n’ont pas assez appris tout cela. Cette histoire de la Révolution : ils n’ont pas compris la Révolution. Peut-être qu’ils n’ont pas voulu comprendre, mais ils n’ont pas compris. Alors on peut, je caricature, hein, on peut réciter des pages, et des pages, et des pages de la Somme Théologique, comme l’annuaire téléphonique…c’est comme si on apprenait par cœur l’annuaire téléphonique, n’est-ce-pas ?

Mais, mais engager ça dans la réalité, alors là, alors là c’était en-dessous de moi ! Moi, je suis spirituel, je flotte à dix mille pieds au-dessus de la terre, et les pauvres familles qui souffrent en bas, je ne m’y intéresse pas. Je caricature, hein, je caricature, bien sûr je caricature…je suis très méchant, n’est-ce-pas ? Oui, absolument, je suis méchant. Pas besoin de m’écouter, non, non, non, absolument pas.

« Ce combat [Alors là, nous y arrivons : la pourriture moderne !] Ce combat entre l’Eglise et les libéraux modernistes, c’est celui du concile Vatican II. Il ne faut pas chercher midi à quatorze heures. Et cela va très loin. Plus on analyse les documents de Vatican II et l’interprétation qu’en ont donné les autorités de l’Eglise, plus on s’aperçoit qu’il s’agit non seulement de quelques erreurs, l’œcuménisme, la liberté religieuse, la collégialité… »

Ça, c’est trois grosses erreurs ! Souvent Mgr Lefebvre résumait Vatican II, il disait : liberté, égalité, fraternité : liberté religieuse, collégialité et œcuménisme. Donc « liberté, égalité, fraternité » résume la Révolution, ces trois grosses erreurs résument Vatican II, ce n’est pas la petite bière [/pierre] [sans doute expression anglaise?] ! Mais il dit :
« …il s’agit non seulement de quelques erreurs, l’œcuménisme, la liberté religieuse, la collégialité, un certain libéralisme, mais encore d’une perversion de l’espritC’est toute une nouvelle philosophie, basée sur la philosophie moderne du subjectivisme. Le livre que vient de faire paraître un théologien allemand, et qui, j’espère, sera édité afin que vous puissiez l’avoir en mains, est très instructif de ce point de vue. Il commente la pensée du Pape [du pape Jean Paul II], spécialement une retraite que, simple évêque, il, prêcha au Vatican. »

Le théologien allemand, c’est sans doute Johannes Dörmann [Johannes Dörmann : L’étrange théologie de Jean Paul II et l’esprit d’Assise.], ce théologien :
« …montre bien que tout est subjectif chez le Pape. »

Voilà : subjectif. Ça, ça c’est le mot.
« Quand on relit ensuite ses discours, on s’aperçoit bien que telle est sa pensée. Malgré les apparences, ce n’est pas catholique. »

Ah ! Malgré les apparences, ce n’est pas catholique, et c’est hypocrite, de fait !
« La pensée que le Pape a de Dieu, de Notre Seigneur, vient du tréfonds de sa conscience et non pas d’une révélation objective à laquelle il adhère par son intelligence. Il construit l’idée de Dieu. Il a dit dernièrement, dans un document invraisemblable, que l’idée de la Trinité n’a pu venir que très tard, parce qu’il fallait que la psychologie de l’homme intérieur puisse être capable d’arriver à la Trinité Sainte. »
« C’est donc que l’idée de la Trinité n’est pas venue d’une révélation, mais du tréfonds de la conscience. C’est toute une autre conception de la Révélation, de la foi et de la philosophie, c’est une perversion totale. Comment sortir de là ? Je n’en sais rien. En tout cas, c’est un fait. »


Notre Dame, à Akita au Japon, en 1973 : un déluge de feu


Moi je dis que la façon dont on va en sortir, c’est un déluge de feu. Notre Dame a parlé à une religieuse japonaise sourde, Agnès Sasagawa, en 1973 à Akita, au nord du Japon, loin du sud industrialisé, modernisé et tout. Donc elle lui a donné trois messages, le troisième le 13 octobre 1973. 13 octobre, pas par hasard, c’est le jour de Fatima, c’est évident. L’évêque du lieu, attention, attention, attention : l’évêque du lieu a approuvé comme crédibles ces messages, cette intervention de Notre Dame. Donc ce n’est pas une apparition qui n’est pas approuvée. Celui qui est compétent pour décider si une révélation, une intervention de Notre Dame, ou des saints, ou de Notre Seigneur est crédible, c’est l’évêque du lieu.

Rome est très loin, Rome a d’autres chats à fouetter, donc c’est l’évêque du lieu, et l’évêque dans ce cas-ci, John Shojiro Ito, il a prononcé en 82, donc un peu moins de dix ans plus tard, il a prononcé : c’est crédible. Il est allé consulter le cardinal Ratzinger, à Rome avant de prendre sa décision. Que je sache le cardinal n’a pas fait d’obstacle. En tous cas, parce qu’il avait les autres évêques du Japon contre lui, comme toutes les conférences épiscopales aujourd’hui sont du mauvais côté, mais il a tenu bon, il a approuvé. Et là Notre Dame dit : si les hommes ne s’amendent pas, ne se corrigent pas, l’humanité va passer par un châtiment sans précédent dans toute l’histoire de l’humanité. Le feu tombera du Ciel, les bons mourront comme les mauvais, les prêtres avec les laïcs, et les survivants seront jaloux des morts, auront l’envie des morts.

Elle dit : des agents de compromis seront partout dans l’Eglise. Nous voyons cela, exactement cela maintenant dans la Fraternité. C’est normal pour le monde moderne. Ce qui se passe dans la Fraternité c’est absolument normal. C’est anormal pour le catholicisme, c’est absolument normal pour le monde moderne. Il fallait s’y attendre. Qu’est-ce qu’elle dit encore ? : Les agents de compromis : les prêtres qui me sont dévoués seront moqués par leurs confrères. Si le péché continue, il n’y aura même plus de pardon pour les péchés. Je crois, évidemment, un prêtre pourra toujours entendre les confessions et absoudre, donc que ce qu’elle dit par là, ce sont les derniers mots de ce troisième message, je le lis beaucoup, c’est que le sacrement de confession disparaîtra, virtuellement, disparaîtra virtuellement. C’est le cas, n’est-ce-pas ? Il faut chercher pour trouver un prêtre qui entend les confessions.

Dieu soit loué, les bons prêtres de la Fraternité entendent encore sans aucun doute les confessions. Le problème n’est pas là. Le problème est : ces bons prêtres qui ont commencé à glisser, où en seront-ils dans dix ans ? C’est là la question. Je ne sais pas, je ne sais pas. Ils perdent le fil, ils sont en train de perdre le fil, beaucoup trop d’entre eux. Il y a d’autre bons prêtres de la Fraternité qui attendent, ils sont en attente, mais cette attente est dangereuse, parce qu’il y a la pression d’en haut pour qu’on glisse. La pression qui vient d’en haut est très forte. C’est terrible. Bon.


La pourriture de l’esprit : le subjectivisme 


La pourriture de l’esprit. Qu’est-ce que dit Monseigneur ? Il dit la philosophie moderne : 
« Malgré les apparences, ce n’est pas catholique. »
Je prends toujours un exemple dans les mathématiques. Très simple, très, très, très simple : Imaginez…Vous avez bien peut-être entendu cela dans une autre conférence que j’ai donnée quelque part, mais imaginez que je demande à quelqu’un de me réciter son «his two times table» [=sa table de multiplicaion par 2] :

- Deux fois deux ça fait quatre, deux fois trois ça fait six, il me dit, deux fois quatre font huit, deux fois cinq font dix, deux fois six font onze, deux fois sept font quatorze, deux fois huit font seize, deux fois neuf dix-huit et deux fois dix vingt. 
Je dis : 
- très bien, très bien Monsieur. Mais vous avez fait une erreur, vous avez dit que deux fois six, vous avez dit, font treize n’est-ce-pas ? 
- Oui ! 
- Mais c’est faux. 
- Non ce n’est pas faux !
- Mais sur quoi vous basez-vous pour dire que six et six font treize ? 
- Ah ! Je le sens… Je le sens. Ah oui, ah oui. 
- Alors si vous dites que deux et deux font quatre, sur quoi vous basez-vous ?
- Ah ! Je le sens…
- Alors, tous vos deux fois deux, deux fois trois, deux fois quatre, tout, c’est senti ?
- Oui ! Ah !

Et remarquez, que s’il n’avait pas fait une erreur, je n’aurais pas remarqué qu’il est fou ! Il est fou parce qu’il suppose que la mathématique repose sur ses sentiments. C’est la folie : ça paraît catholique, ça ne l’est pas. Les apparences du catholicisme sont là, pour ainsi dire. Transposez ça dans la foi…Il raconte : 
- Je crois en Dieu, je crois au Saint Esprit, à la Sainte Eglise catholique, la rémission des péchés et la vie temporelle. 
- Eh quoi ? Vous ne croyez pas en la vie éternelle ?
- Non.
- Alors, sur quoi vous basez-vous ?
- Mes sentiments.

Alors voyez l’équivalent : une seule erreur montre qu’il commet une erreur monstre. Une petite erreur : qu’ils disent que deux fois six font treize, ce n’est pas là le problème, le problème est que lorsqu’ils disent que deux et deux font quatre, c’est parce c’est basé sur les sentiments ! Autrement dit, la mathématique est subjective, et pas objective…






C’est ça le problème ! Alors lorsque le cardinal Ratzinger disait toutes sortes de bonnes choses catholiques, c’était en apparence catholique, comme disait Monseigneur, ce ne l’était pas. Et ça s’applique à tous les hommes d’Eglise à Rome qui sont des modernistes, et c’est presque tous, parce qu’on élague ceux qui sont objectifs. La religion objective, la religion de la réalité a dû céder la place à la religion de la fantaisie. La fantaisie à base de « mes sentiments », de « ce que moi je sens »…C’est comme les acteurs modernes, n’est-ce-pas, les comédiens : oh ! C’est tellement prenant, c’est tellement impressionnant, c’est tellement convaincant, c’est tellement personnel, c’est tellement engagé, c’est tellement beau…Le seul problème est que c’est complètement faux !






Deux et deux font ce qu’ils font, cinq et cinq font ce qu’ils font, la réalité est ce qu’elle est, non pas ce que je sens ! Mais les esprits modernes ! Pauvre Mgr Fellay ! Il a perdu la vérité objective, vraiment. Ou bien il la garde mais il la piétine, ou bien il l’a perdue, je ne sais, mais est-ce que c’est mieux s’il garde encore la vérité mais la piétine ? Au moins il l’a encore ! Ou est-ce que c’est mieux s’il l’a perdue en sorte qu’il n’est plus conscient de la piétiner ? Dans un cas c’est un menteur, dans l’autre cas c’est un fantaisiste…






Le résultat est semblable. Dieu seul peut savoir ce qui se passe dans l’intérieur des modernistes. Est-ce que le pape Benoît XVI a la foi catholique ? Dieu sait ! Dieu sait ! A l’écouter et à l’observer on dirait que non, et pourtant il y a des moments où il est très convaincant, où on dirait qu’il a encore la foi. Tout est ambigu dans cette situation, tout flotte, tout est ambigu. Alors il est très facile d’écouter :


- Deux et deux font quatre, trois et trois font six, quatre et quatre…


- Ah ! Ça c’est bien, ça ! 


- Cinq et cinq font dix, six et six font douze, sept et sept font quatorze… 


- Aucun problème, voyez comme ils sont catholiques ces Romains ! Ils ne sont pas si mauvais que cela ! 






Mais la base est complètement différente ! Le pape qui a dénoncé cela, c’est Pie X dans l’encyclique Pascendi. C’est la philosophie de Kant en particulier. Kant a formalisé, a trouvé le moyen, il a construit une autre théorie de la connaissance, qui coupe l’intelligence de son objet. Et l’intelligence sans son objet, c’est comme un estomac sans nourriture ! L’estomac est fait pour la nourriture, l’esprit est fait pour l’objet. Ça c’est un livre, ce n’est pas un chien ! Mais pour les philosophes modernes, c’est n’importe quoi. Alors, là encore, le philosophe moderne, il va vous dire :


- Ça c’est une enveloppe, Ça c’est une enveloppe, ça c’est un livre, ça c’est un feuillet, ça c’est un livre, ça c’est une table, deux et deux font quatre, trois et trois font six, quatre et quatre font huit…


Je pense que tout est en ordre !

Comment avoir confiance en ces gens-là ? 


Mais attendez, bientôt ce sera la peau de banane, je vais glisser, il va glisser. On va glisser dans la fantaisie. Mais encore une fois, le problème n’est pas l’erreur particulière qui trahit son erreur de fond, le problème c’est l’erreur de fond ! Pourtant, l’erreur de fond, en beaucoup de cas paraissait sans problème…Alors qu’est-ce qu’on peut faire dans un monde pareil ? Monseigneur dira : comment est-ce que ça va aboutir ? Je ne sais pas. Il dira…Qu’est-ce qu’il dit ? Voilà un titre donné par Monsieur l’abbé Pivert :

« Comment avoir confiance en ces gens-là ? » 

Et maintenant, à la tête de la Fraternité, on a une confiance complète en ces gens-là. On s’est laissé embarqué dans la fantaisie, avec peut-être de la bonne volonté…Ah ! La bonne volonté, qu’est-ce que c’est ? La bonne volonté subjective qu’est-ce que ça vaut ? 

C’est la vérité objective qui est importante. Sainte Thérèse d’Avila a dit une fois (ce n’était pas son langage) : je me fiche de savoir si le prêtre qui me confesse est un saint ; ce que je veux de ce prêtre qui me confesse, c’est qu’il connaisse sa théologie morale et me dise ce que l’Eglise enseigne, c’est qu’il me communique la doctrine objective de l’Eglise objective. Sa sainteté personnelle, je m’en fiche ! 

Mais qui pense comme cela aujourd’hui ? Ah ! Il a un si beau sourire, ah ! C’est un saint homme, ah ! Qui peut ne pas avoir confiance en lui ? Oh ! là, là ! Ouf ! Alors comment est-ce que ça va se terminer ? Je n’ai aucune idée, dit Monseigneur :

« Qu’adviendra-t-il ? Je ne le sais pas ! Elie ? Je lisais cela encore ce matin dans l’Ecriture : Elie reviendra et remettra tout en place. Omnia restituet. Qu’il vienne tout de suite, [dit Monseigneur !] Humainement parlant, je ne vois pas de possibilité d’accord actuellement. On me disait hier [Citation] : « Si Rome acceptait vos évêques et que vous soyez complètement exempts de la juridiction des évêques... [Entendez : tout irait bien ! ] D’abord ils sont bien loin [Les romains] d’accepter une chose comme celle-là, ensuite il faudrait qu’ils nous en fassent l’offre, et je ne pense pas qu’ils y soient prêts, car le fond de la difficulté, c’est précisément de nous donner un évêque traditionaliste. Eux ils ne voulaient qu’un évêque ayant le profil du Saint-Siège. Le « profil », vous comprenez ce que cela veut dire. Ils savaient très bien qu’en nous donnant un évêque traditionnel ils constitueraient une citadelle traditionaliste. Ils ne le voulaient pas, et ne l’ont pas plus donné aux autres. »
Etc…


L’offre d’accord : avril-juin 2012

Maintenant, la dernière offre remonte un peu : 2012. Document d’avril où Mgr Fellay est prêt à approuver le Concile, approuver le nouveau code de droit canon, approuver comme légitimement promulguée la nouvelle messe, et l’herméneutique de la continuité, n’est-ce-pas ? Alors là, je reviens là-dessus : ça, c’est exactement la pourriture de l’esprit. Bon. Mais finissons avec avril. Avril : Mgr Fellay descend à Rome, prêt à signer ce document qui brade la Tradition. Bon. Rome refuse. Rome refuse : c’est Rome qui a refusé, en juin 2012, très probablement à cause de la lettre des trois évêques, qui a fait comprendre à Rome que s’ils attiraient de leur côté Mgr Fellay, sans les trois autres évêques, la Fraternité continuerait avec les trois, ça diviserait la Fraternité en deux, Rome n’aura qu’une moitié, et l’autre moitié recommencerait. Donc Rome a refusé très sagement, de leur part.

Il a suffi qu’ils attendent quelques mois de plus, jusqu’au chapitre général, et deux évêques rejoignent Mgr Fellay, et toute la Fraternité se remet sur le chemin d’un accord. Alors pourquoi est-ce que je cite cet accord ? Zut, excusez-moi, j’ai perdu le fil… Zut, zut, zut !...Oui, oui ! Alors : chapitre général juillet 2012, et Mgr Fellay réussit à emporter les quarante prêtres à la tête de la Fraternité. Avec lui, sortant du chapitre général, c’est l’euphorie de l’unité retrouvée, c’est un programme de six points pour un futur accord avec Rome. L’idée est de nouveau acquise qu’il y aura un accord avec Rome, officiellement proclamée par le chapitre général. Le chapitre général est un chef d’œuvre de Mgr Fellay pour arriver à ses fins : très bien. 

De fait, entre avril et juin, il y avait eu dans la Fraternité beaucoup de protestations contre un accord avec Rome, parce qu’il ne fallait pas signer. Alors, Rome refuse la signature, et après, Mgr Fellay dit : je n’ai rien signé ! Je n’ai rien signé ! Je suis blanc comme la neige ! Aucun problème ! Alors, dans les têtes des braves de la Fraternité : aucune signature, bonne chose, signature, mauvaise chose.

Une reconnaissance sans signature ?


Qu’est-ce que fait Rome ? Rome revient maintenant et dit : vous pourrez avoir un accord sans signature ! Ce sera une reconnaissance de tolérance, nous vous offrons une reconnaissance de tolérance ! Et il y a trois mois, l’abbé Nelly a exposé cette reconnaissance de tolérance à deux religieux, avec enthousiasme, pendant deux heures. Les religieux, un religieux et une religieuse ont très bien entendu ce qu’il a dit, et l’abbé Nelly était enthousiasmé ! 

Pour un accord, une entente, une reconnaissance sans signature ! Nous n’aurons rien à signer, ce sera une période de preuve, on va voir comment cela se développe…Ah ! là, là, là, là ! Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Bon. Alors c’est ça qui est maintenant sur, comment dites-vous ? …sur le tapis ! C’est ça qui menace, c’est la menace actuelle : les Romains sont fourbes, fourbes. Ils sont là : deux mille ans à mener l’Eglise, ils savent faire ! Et Mgr Fellay, avec ses vingt ans de gouvernement de la Fraternité, il pense pouvoir tromper les Romains ? Il pense qu’il peut, il pense qu’il sait jouer les Romains ? Oh ! là, là, là, là, là, là ! Enfin…Alors, la chose risque d’aboutir, on va avoir un accord, et c’est encore, n’est-ce-pas, c’est : la pourriture de l’esprit gagne les esprits des prêtres de la Fraternité.

Et risque de nous gagner tous ! Méfions-nous, lisons, étudions : Pascendi est difficile, mais ça vaut la peine. Difficile : demandez à un prêtre qui devrait pouvoir vous l’expliquer, si vous voulez qu’on vous explique la chose. C’est capital Pascendi, c’est la maladie moderne et qui maintenant est en train de gangréner la Fraternité. Le subjectivisme : tout est bien et beau et gentil si je le sens…Si seulement j’ai du chocolat dans la poitrine, ah ! N’est-ce-pas ? Bon. Incroyable.


L’herméneutique de la continuité


Alors à vrai dire, encore un exemple : l’herméneutique de la continuité. Phrase du cardinal Ratzinger, pour dire, n’est-ce-pas : j’organise un match de football, très bien, avec des visiteurs, et je suis chargé de l’équipe qui va recevoir les visiteurs. Je dis : mes jeunes, chacun doit arriver avec une chemise bleue ! Mais, si vous arrivez avec une chemise non-bleue, je vais l’interpréter comme si c’est une chemise bleue. 

Ça c’est l’herméneutique de la continuité et ça c’était le grand slogan et le grand programme du cardinal Ratzinger, du pape, Ratzinger, pardon, du pape Ratzinger, n’est-ce-pas : toute idée doit être de la Tradition, mais si elle n’est pas de la Tradition, elle doit être interprétée comme si elle est de la Tradition. C’est la folie ! C’est en termes philosophiques un peu compliqué, mais pas si compliqué que cela, c’est la suspension de la loi de non-contradiction, n’est-ce-pas : une chose est ce qu’elle est, elle n’est pas ce qu’elle n’est pas. Il faut aller au séminaire pour apprendre des choses pareilles, n’est-ce-pas ? Mais pour les modernes, une chose est ce qu’elle est ou ce qu’elle n’est pas, indifféremment…La chemise est bleue, peu importe, si elle n’est pas bleue, elle sera interprétée comme si elle est bleue : la fantaisie à la place de la réalité !

Et c’est ce qu’on a fait de l’Eglise, c’est ce que Vatican II, c’est ce que la philosophie moderne a fait du monde moderne. C’est ce que Vatican II…l’Eglise a résisté, a résisté, a résisté à partir de la Révolution, comme dit Mgr Lefebvre, par ses grands hérauts de la vérité catholique : le cardinal Pie, Louis Veuillot, Dom Guéranger, etc., Mgr Freppel, Mgr Ketteler, etc. Vatican II : cette gangrène a gagné l’Eglise. Mgr Lefebvre voit clair : héroïquement et comme par miracle, il réussit à construire une petite pyramide en dessous de l’énorme pyramide qui s’affaisse au-dessus, qui fait tout pour écraser la petite pyramide. Il maintient la petite pyramide par un miracle de la grâce et de ses qualités. Et maintenant la même chose gagne la Fraternité. Il n’y a rien de plus normal pour le monde moderne, rien de plus grave pour la foi catholique : le monde moderne est absolument opposé à la foi catholique. 

Et surtout par ce subjectivisme qui pourrit toute vérité. La vérité vraie ne peut être qu’objective, ce n’est pas moi qui puisse fabriquer la vérité, quand même ! N’est-ce-pas ? Notre Seigneur même ne fabrique, en tant qu’homme, Notre Seigneur même ne fabrique pas la révélation. Dans l’Evangile de saint Jean il dit une vingtaine de fois - si vous cherchez les citations vous les trouverez - il dit une vingtaine de fois : ce n’est pas moi qui vous dis ces choses-là, je ne fais que vous transmettre ce que je reçois comme consigne et comme ordre de mon Père. Donc, même Jésus-Christ, en tant qu’homme, est soumis à la vérité dont il doit être le transmetteur. Il a transmis aux apôtres, et les apôtres ont la fonction, à partir de ce moment-là, de transmettre cette vérité, qui leur est donnée du dehors, qui est objective et qu’ils ne peuvent pas subjectiviser.

Ils n’ont absolument pas le droit de subjectiviser. Maintenant, n’importe qui peut faire n’importe quoi, de la doctrine catholique, et si la chemise n’est pas bleue on va l’interpréter comme si elle est bleue…une pourriture de l’esprit : l’intelligence ne fonctionne plus, elle ne reconnaît plus la réalité, elle ne veut plus reconnaître la réalité. Excusez-moi d’insister là-dessus, mais c’est infiniment grave.


Une pluie de feu avant le triomphe du Cœur Immaculé


Et cela va se terminer par une pluie de feu, parce que Dieu a promis, lorsqu’il a puni, un peu avant le Déluge, il a promis à Noé qu’il ne ferait plus un déluge d’eau…d’eau. Il n’y aura plus de déluge d’eau, mais l’humanité est dans la même situation, mais pire, bien pire ! Au temps de Noé, Notre Seigneur ne s’était pas encore incarné, on ne pouvait pas être apostat de Jésus-Christ.

Maintenant, le monde entier, grâce par exemple au film de Mel Gibson, le monde entier est au courant de Jésus-Christ et le monde entier lui tourne le dos ! Et c’est surtout grave évidemment dans les pays catholiques, les pays autrefois catholiques. Et donc au temps de Noé on rejetait Dieu mais on ne rejetait pas le Dieu incarné. Aujourd’hui nous rejetons le Dieu incarné. Notre Seigneur a pris chair, son Eglise a eu un bel essor : mille ans de triomphe au Moyen-Age et puis une descente avec ses moments héroïques comme la Contre-Réforme, comme Pie X par exemple, mais maintenant c’est la fin. Non ce n’est pas encore la fin ! Alors là, ah, quand même ! Je vais vous donner un peu d’espoir. Ah ! Zut… : « à la fin, mon Cœur Immaculé triomphera », n’est-ce-pas. Et si Notre Dame le dit, c’est vrai, et cela arrivera.

Donc, ce qui semble être le cas, c’est qu’il y aura un châtiment terrible, commençant peut-être par une troisième guerre mondiale qui se transformera en châtiment surnaturel bien pire que la troisième guerre mondiale. La troisième guerre mondiale, on va jeter des bombes atomiques et à hydrogène par-ci, par-là, bon. Mais une pluie de feu divin ! Oh, là, là ! Trois jours de ténèbres, beaucoup de prophéties parlent de cela. Mais sortant de là, peut-être que les survivants auront envie des morts, d’accord, mais tout le monde sortira du châtiment catholique ! Le monde entier sera catholique. Le seul problème, c’est que cette période, ce triomphe du Cœur Immaculé, d’après Notre Dame de La Salette, Notre Dame à La Salette, le secret de La Salette, elle a dit : vingt-cinq ans de bonnes moissons feront oublier les autres. Les hommes oublieront leurs souffrances, ils oublieront leurs leçons. Les leçons vont avec la souffrance. Réjouissons-nous de souffrir, parce que, en principe, c’est l’occasion d’apprendre la réalité.

Le triomphe du Cœur Immaculé, l’Antéchrist et la fin du monde


Et, après ce triomphe du Cœur Immaculé, il y aura l’arrivée de l’Antéchrist, la corruption, encore une fois une terrible corruption, encore plus subtile probablement que la corruption d’aujourd’hui. Ce sera le règne de l’Antéchrist et la fin du monde. La fin du monde, ouf !...c’est très dangereux toujours de mettre des chiffres, mais je devinerais, au conditionnel, et je peux complètement me tromper, il ne faut absolument pas mettre de confiance en ces chiffres, mais si je dis soixante ans, c’est tout simplement pour vous dire que ce n’est pas pour demain, mais ce n’est pas pour trois siècles, pour trois cents ans. Bon. Ce n’est pas trop loin, et ce n’est pas trop proche non plus, à mon avis, c’est seulement mon avis : aucune autorité derrière cet avis. Bon.


Que faire ?


Le devoir d’état et d’abord la famille


Alors, mes chers amis, qu’est-ce qu’il faut faire, qu’est-ce qu’on peut faire, qu’est-ce qu’il faut faire ? Il y a très peu qu’on puisse faire. Il ne faut pas se faire d’illusion. Il faut faire son devoir d’état, comme dit Notre Dame à Fatima, il faut faire son devoir d’état, il faut choisir autant qu’on peut un métier et un travail honnête, où on ne s’engage pas pour le mal qui se trouve un peu partout dans notre pauvre monde d’aujourd’hui, un travail autant que possible honnête. Si j’avais un fils de dix-huit ans moi-même aujourd’hui, je ne l’enverrai absolument pas à l’université, sauf s’il était vraiment doué pour les livres, et si je pouvais le confier à un professeur qui est encore honnête. Je ne voudrais pas qu’il apprenne les « sciences » c’est inhumain, opinion, qui ne vaut pas grand-chose. Mais les humanités, c’est marxisé, c’est complètement…

Donc si les sciences ne valent pas la peine d’être apprises sauf pour gagner son pain et ce n’est pas rien évidemment, et si les humanités sont généralement absolument perdues aujourd’hui, par la déconstruction n’est-ce-pas, en littérature, la déconstruction. Tel chef d’œuvre de la littérature n’a pas un sens objectif, cela a uniquement le sens que vous voulez y mettre ! Ça, c’est les universités modernes, c’est brillant n’est-ce-pas, c’est merveilleux, je peux mettre là-dedans ce que je veux ! Ah ! Quelle merveille, je n’ai pas besoin d’essayer de comprendre l’auteur, ce qu’il voulait dire, les grands classiques…Non, non, non, je peux en faire ce que je veux. C’est fou ! Le monde entier, aujourd’hui est fou. Fou, fou, fou. Fou, fou, fou. Incroyable ! Bon.

Alors, qu’est-ce qu’on peut faire ? Pas grand-chose : gagner sa vie honnêtement, s’occuper de sa famille, garder ses enfants, tout en les préparant pour pouvoir vivre dans le monde. Combien de fois entend-on aujourd’hui, que les parents qui ont la foi, ne réussissent pas à faire que leurs enfants gardent la foi ! Les pères de famille sont décisifs. L’exemple des pères de famille secondé par les mères de famille est capital. L’exemple des pères de famille…J’ai remarqué dans les séminaires de la Fraternité, très souvent les garçons qui arrivaient avec une vocation avaient un père qui prenait au sérieux sa religion. Ce n’était pas toujours le cas, mais très souvent. L’exemple de papa va loin pour les enfants. Les filles comme les garçons. 

Secondé par l’exemple de maman : l’amour de maman, l’amour maternel de maman ! La féminité ! Que les femmes gardent et protègent leur féminité. C’est un don de Dieu la vraie féminité, un vrai don de Dieu. C’est voulu de Dieu pour les enfants et pour les maris, pour l’humanité. Mais les femmes veulent se déféminiser aujourd’hui, c’est un désastre ! Les hommes seront démasculinisés, dévirilisés et les femmes seront déféminisées. Hommes, soyez virils ! Et la virilité ne consiste pas, n’est pas essentielle premièrement la virilité physique. C’est premièrement la virilité morale : avoir des convictions, garder la foi, garder des convictions saines, vraies et solides. Et être prêt à mourir pour la vérité, la vérité surnaturelle surtout : pour la foi.

Les hommes soyez des hommes et les femmes soyez des femmes ! Ah là, là ! Le monde manque horriblement de féminité aujourd’hui ! Et ça, c’est sur le plan naturel, je le dis, n’est-ce-pas. Ce surnaturalisme qui veut laisser derrière le naturel : c’est faux ! Absolument faux. Notre Seigneur s’est incarné, le catholicisme est une religion incarnée, dans la chair: C-H-A-I-R ! Caro, carnis, en latin : chair…et nous, hommes, ne sommes pas des anges, mais des créatures d’esprit et de chair. Et que les pères de famille s’occupent de leur maison, de leur famille. Le cardinal Pie : il faudra se rabattre sur les individus et les familles.

L’homme est un animal social qui doit sauver son âme


Voilà, j’espère que j’en ai dit assez pour vous décourager totalement, mais il y a quand même Notre Dame de l’Espérance, et on peut toujours sauver son âme. Saint Augustin : le Bon Dieu n’abandonne jamais l’âme qui ne l’ait pas déjà, elle, abandonné. Donc il faut que nous abandonnions Dieu pour qu’il nous abandonne. Il ne nous abandonnera pas tant que nous ne l’avons pas abandonné. Et nous revenons aux premiers temps de l’Eglise où c’était très difficile dans l’empire romain, de vivre en catholique, comme disciple de Notre Seigneur, et on se faisait martyriser, on se faisait jeter aux lions. Aujourd’hui nous ne sommes pas encore jetés aux lions, mais c’est pire peut-être. Cette corruption insidieuse qui nous gagne sans que nous nous en rendions compte, parce que c’est absolument normal : la sentimentalité, il n’y a rien de plus normal aujourd’hui.

Et lorsque c’est normal, c’est difficile ! Nous sommes des êtres, dit Aristote, des êtres…l’homme est un animal social. Contre Rousseau : l’homme est un animal individu. Non, l’homme est animal social : nous ne pouvons pas ne pas être influencés par la société qui nous entoure. La société d’aujourd’hui n’est pas bonne, malgré sa bonne volonté, malgré sa sincérité subjective, malgré ses bonnes intentions subjectives, elle n’est pas bonne objectivement. Monseigneur Lefebvre dit : cela paraît catholique, ce ne l’est pas. Le monde d’aujourd’hui paraît bon, il ne l’est pas ! Alors il ne faut pas pour cela taper sur tous mes semblables, loin de là ! il faut avoir beaucoup de compassion pour les semblables qui, comme dit le prophète Jonas, du point de vue de la réalité, ne savent pas distinguer entre leur main droite et leur main gauche…

Que faire pour ses semblables ? La prière, l’exemple et la charité


Les garçons qui sortent des écoles aujourd’hui, si on veut les mettre dans l’armée et les apprendre à marcher, clac, gauche, droite, gauche, droite, il faut coller quelque chose sur leurs pieds gauches pour qu’ils sachent lequel est le gauche, lequel est le droit ! On en est là. Nous pouvons sauver nos âmes, et c’est ça qu’il faut faire. Et qu’est-ce qu’on peut faire pour les semblables ? Trois choses : la prière, l’exemple et la charité. Très difficile de discuter d’argüer, de présenter, d’essayer de discuter avec les semblables aujourd’hui : très difficile. Pas impossible, mais très, très difficile. Je crois que j’ai dit assez. Excusez-moi, de…Non, je ne veux pas dire : excusez-moi ! Y-a-t’ il des questions ?...
Ou est-ce que c’est trop, c’est vraiment excessif ?...
Oui ?

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